Friday 20 April 2018

Test de la montre GPS Tomtom Runner 3, sous toutes les coutures

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Bonjour à tous. Cet article est bien plus long que ce qui était prévu au départ. N'hésitez donc pas à sauter directement aux points qui vous intéressent, ou à la conclusion pour un récapitulatif des avantages et inconvénients de cette montre GPS pleine de surprises. 

Notez également que je ne teste que l'interface destinée à la course à pieds, et non les autres activités (vélo, natation, tapis roulant, etc.), ni le suivi d'activité (pas, sommeil et autre). Bonne lecture :)





Introduction

1 - Plan d'action

2 - La chasse est ouverte

3 - Déballage de ma Tomtom Runner 3

4 - Configuration

5 - Connexion
     5.1 - Connexion mobile
     5.2 - Connexion au PC
     5.3 - Plateforme TomTom Sports

6 - Test Run: 40km, utilisation générale, navigation et autonomie
     6.1 - Affichage des données
     6.2 - Navigation
     6.3 - Pause, fin de course et options
     6.4 - Autonomie

7 - Application TomTom Sports
     7.1 - PC et interface web
     7.2 - Appli mobile
     7.3 - Connectivité avec d'autres plateformes

8 - Test run: 17km, capteur cardiaque et statistiques de course
     8.1 - Fonctionnement du capteur cardio au poignet
     8.2 - Test au repos
     8.3 - Test en course
     8.4 - Statistiques de course
     8.5 - Résumé de course
     8.6 - Interface PC et mobile
     8.7 - Précision du capteur

9 - Test run: 9km, précision du tracé

10 - Test run: 5km, entraînements fractionnés et objectifs de course
     10.1 - Entraînements fractionnés et personnalisés
     10.2 - Objectifs de course

Conclusion




Introduction

C'est au cours d'une soirée d'anniversaire (un peu arrosée) que j'ai eu le plaisir de me voir offrir un bon d'achat Runnerspoint (magasin de sport allemand, spécialisé en course à pieds). Il arrivait à point, car il était grand temps de changer ma montre GPS, dont la batterie ne tenait plus que deux ou trois heures sans rendre l'âme. Pas question de faire mon premier ultra dans un mois (Eco-trail de Paris) avec du matos qui me lâche en plein milieu. Et comme le vendeur de Saturn m'a répété dix fois qu'il n'existe pas de rallonge USB de 45km pour la recharger en route, il ne me reste plus qu'à changer de montre.

Fichue obsolescence programmée! Bien que ma Forerunner 620 ait déjà 4 ans, je suis en colère contre Garmin. C'était mon cadeau des 30 ans et je l'ai payée la modique somme de 375€ (pas loin d'un mois de loyer !). Après quelques semaines à jouer avec toutes les options avancées et frimer avec, j'ai fini comme tout le monde par me servir uniquement des deux ou trois trucs de base que toutes les montres font, même les entrées de gamme. J'espérais qu'elle continuerait à m'offrir au moins 5h d'autonomie, mais ces derniers mois c'est retombé à 4h, puis 3h seulement, même en désactivant toutes les options. Comme quoi c'est inévitable, ces petits bijoux de l'électronique sont programmés comme tel. On ne me fera pas croire que pas un seul clampin en blouse blanche n'a eu l'idée de développer une batterie économique ou qui se recharge en route (énergie solaire, chargeur à induction ou même simple batterie externe).



1 - Plan d'action

Je suis donc assez remonté contre Garmin, et comme je sais que toutes les montres sont faites sur le même principe, je décide cette fois-ci de viser les entrées de gamme et me fixe un budget de 150€. À ce prix là, la montre devra tout de même assurer les fonctions de bases suivantes, et idéalement  proposer une ou deux options avancées.

Ce que je veux :

  • Avoir une puce GPS, je ne veux pas d'un simple podomètre
  • Enregistrer les quatre données principales qui m'intéressent : temps, distance parcourue, allure (pace) et rythme cardiaque. Avec la valeur moyenne pour ces deux derniers, mais cela peut être en fin de course ou sur le site.
  • Offrir une lecture fiable du rythme cardiaque (ceinture ou lecteur au poignet)
  • Être étanche (douche et piscine)
  • Avoir une autonomie d'au moins 7 ou 8h
  • Enfin, la plateforme en ligne doit être simple et conviviale et offrir une connexion aux applications tierces (Strava, Google fit) ainsi que l'export des activités (fit, gpx)

Ce qui serait sympa d'avoir :

  • Le quick-fix GPS, qui permet de précharger les trajectoires des satellites et de s'y connecter plus rapidement. Pas vraiment un must-have, car je m'échauffe toujours quelques minutes avant de partir, mais ça évite parfois de poiroter 5 min dans le froid.
  • La navigation GPS, à partir de routes créés sur l'ordi ou d'anciennes courses exportées, pour éviter d'avoir à sortir le portable à tout bout de champ.
  • Des écrans paramétrables et différents modes, comme sur ma Forerunner, pour n'afficher que ce qui m'intéresse
  • Un mode virtual coach, pour se mesurer à soi-même sur les mêmes tracés, encore que je ne m'en sois pas beaucoup servi sur ma Forerunner.

Ce dont je me moque bien :

  • Le suivi d'activité, qui compte mes pas, analyse mon sommeil, etc. Je déteste ça, j'ai l'impression d'être sous surveillance à tout bout de champ et je n'ai pas besoin qu'on me dise de ”bouger mes fesses” quand j'ai couru quarante bornes la veille !
  • Les notifications mobiles affichées sur la montre. J'utilise déjà l'appli Shouter pour ça et je ne veux pas drainer la batterie de ma montre avec une connexion Bluetooth active.
  • Le lecteur mp3, idem. Je me sers déjà du portable où j'ai toutes mes playlists de prêtes et j’écoute souvent des livres audio sur l'appli Librivox.

2 - La chasse est ouverte

Fusil à l'épaule, je me mets donc en chasse de la montre idéale qui saura satisfaire tous mes désirs les plus secrets (comme une fonction gps pour dénicher les stands de crêpes). Après quelques recherches sur le Net et dans mes magazines Nature-Trail (♥), il s'avère que mon choix est vite limité par mon budget. Je déniche cependant 3 modèles, qui pourraient répondre à mes attentes pour moins de 150€:


  • La OnMove 500 de Decathlon (mon magasin fétiche) qui propose toutes les fonctionnalités de base pour un prix record de 99€.
  • La Tomtom Runner 3, troisième génération du leader mondial hollandais de navigation GPS, qui s'est lancé ces dernières années dans les montres pour coureurs. Son prix est descendu à 130€ en cette période de soldes.
  • La Garmin Forerunner 35, entrée de gamme du géant américain, à 140€.


Voici ce qui a motivé mon choix :



La OnMove, une tout-en-un à moins de 100€


La OnMove de Decathlon m'attirait beaucoup, car c'est un produit français (Cocorico !) Et le rapport qualité prix me semble excellent. Mais l'autonomie n'est pas au niveau des deux autres, avec 7h en mode GPS, contre 11h/13h pour la Tomtom/Garmin. De plus elle n'est pas étanche, juste contre les projections, ce qui élimine la piscine. Enfin, selon les avis, son capteur cardiaque au poignet est loin d'être fiable. Je pense que c'est une montre jeune avec de belles promesses pour les versions à venir, mais il est encore un peu tôt et on peut trouver mieux pour à peine plus cher.



La Runner 3 et son option Navigation


J'ai flashé ensuite sur la Runner 3. Contrairement à la OnMove, Tomtom en est à la version 3 et à déjà quelques années d'expérience derrière lui. Je me souviens avoir considéré la première version il y a quatre ans, mais elle n'était pas au point et je m'étais tourné vers une Forerunner, une valeur sûre. Les avis sont assez partagés sur ce troisième opus, mais les nombreux tests de trailers passionnés ont finit par me convaincre. J'aime beaucoup son design avec le pavé sur le bracelet, l'apparente simplicité de son affichage et de ses menus. Mais ce qui m'attire le plus et que les deux autres n'ont pas, c'est son option navigation, que l'on ne retrouve généralement que sur les montres haut de gamme hors de prix. On peut ainsi charger un tracé GPX et le suivre en route. Idéal pour les explorateurs comme moi qui se perdent tout le temps !



La Forerunner 35, entrée de gamme du géant américain


Par souci de comparaison, j'ai jeté un coup d'œil pour voir ce que Garmin proposait au même prix, Ma petite femme étant très satisfaite de sa Forerunner 15. La Forerunner 35 de Garmin est un poil plus cher que les deux autres, mais propose en gros les mêmes fonctionnalités, ainsi qu'une batterie et étanchéité similaires à la Tomtom. Cependant, la Garmin ne propose pas de fonction de navigation (réservée à ses modèles haut de gamme comme la Fenix). En revanche, elle offre l'affichage des notifications du téléphone (appels, sms, applications tierces), option dont je me moque bien. Donc peu de chance de me décider pour la Garmin ! Qui plus est, je trouve l'affichage de la Forerunner 35 plutôt hideux et le design de la montre assez proche de l'Apple Watch, dont les produits m'insupportent. Et de toutes façons, j'ai dis que j'étais remonté contre Garmin, donc voilà ! :(

3 - Déballage de ma Tomtom Runner 3

La Runner 3 est vendue en cinq versions différentes. Il y en a donc pour tous les goûts. Voici les modèles et prix disponibles en Allemagne:


  • La version GPS, 90€
  • La version GPS + Cardio, 130€ 
  • La version GPS + Cardio + Musique, 160€
  • La version GPS + Musique + Casque, 200€
  • La version GPS + Cardio + Musique + Casque BT, 210€


Pour info, Cardio signifie que la montre possède un capteur cardiaque au poignet, Musique qu'elle intègre un lecteur MP3 de 3GB et Casque BT qu'elle inclut un casque Bluetooth.


Descriptif des versions proposées

Pour ma part, je suis équipé musique avec mon téléphone et je possède déjà des écouteurs blutooth. De plus, j'écoute souvent des audio-books en courant, via l'application Librivox. Aucun intéret donc de mettre de l'argent là-dedans. Je me contente de la version GPS + Cardio, que je commande au final sur Amazon.de où elle est la moins chère (128€).

Je reçois la boîte sous trois jours, juste à temps pour le dernier long run de mon entraînement à trois semaines de l'Eco-Trail de Paris. Le timing est parfait, je vais pouvoir la tester à mon aise sur une bonne trentaine de kilomètres. Et c'est le grand bonheur du déballage, une fois le gamin couché et ma femme devant la télé :)

La bête, dans son boîtier d'origine. Il s'agit bien là de la 
version Cardio, tel qu'indiqué sur le côté gauche


La montre propose également deux tailles de bracelets, avec une référence au dos pour mesurer son poignet et nous aider à choisir. Pour ma part, j'ai commandé le bracelet XL qui s'ajuste parfaitement, ni trop court, ni trop long.

Aide visuelle pour choisir sa taille de bracelet

La boîte contient la montre (heureusement!) attachée à un support plastique, le câble usb permettant de charger et connecter la montre au PC, et deux livrets.


Contenu de la boîte

Un troisième mini-livret est attachée sous la boîte.


Bien caché celui là !

Voilà la bête, une fois sortie de sa cage :

Mais qu'elle est joooolie !

Première bonne surprise, elle est plus fine et plus légère que ce à quoi je m'attendais. Sur les images du constructeur (voir haut de la page), elle parait grosse et large, le bracelet épais et le pavé de contrôle assez proéminent, ce qui m'a fait hésiter plusieurs fois avant de l'acheter. Surtout après ma Forerunner 620 qui est à peine plus épaisse qu'une montre classique. Mais l'ensemble est vraiment bien agencé, l'écran dépasse à peine du cadre et le pavé de contrôle est fin, tout en restant fonctionnel et facile à manipuler, même avec des gants.


Finesse et élégance

A ma grande surprise, elle est à peine plus haute que ma Forerunner, et même plus fine une fois sur la tranche.

La belle a fait un régime et soigné ses courbes pour l'été :)

Vous vous en doutez bien, l'affichage n'est qu'un autocollant qu'il est grand temps d'ôter.

Ooooh j'adore ce moment...

En dessous, la belle est endormie. Laissons-la roupiller encore un peu et jetons un coup d'œil au reste.

Tout est là ?

Je pensais que le livret épais serait le mode d'emploi. Que nenni, ce n'est que la déclaration de garantie en pas moins de quinze langues, donc pas d'une grande utilité, hormis si vous voulez renforcer votre niveau de mandarin.

你好 !

Le mode d'emploi le voici, un mini-dépliant tout en images, sans texte, pour vous montrer le principal: séparer la montre du bracelet, la connecter au PC et à l'appli, bien positionner le capteur cardio. C'est simple et clair pour les premiers pas. On peut se reporter à la documentation en ligne pour plus de détails. De toutes façons, en ce qui me concerne, je n'aime pas les manuels imprimés, ça détruit les forêts, ça traine toujours partout et on finit par s'en servir pour caler la table de la cuisine !

Aussi simple qu'une notice IKEA

4 - Configuration


Il est temps de mettre les mains dans le cambouis ! Vous le savez peut-être, la particularité des montres Tomtom qui les différencie de toutes les autres, c'est la façon dont elles sont montées. Elles sont en effet composées de deux parties, le bracelet et le boîtier numérique, qui se déboîtent pour nettoyer ou charger la montre. Cela permet ainsi de proposer différentes tailles ou couleurs de bracelets pour un même boîtier. Voyons voir ça… Les deux parties sont solidement attachées, mais se séparent en poussant sur le pavé de contrôle, qui fait partie du boîtier numérique.

Déjà cassée ?

On se retrouve avec une petite unité indépendante qui se raccorde au PC ou à une prise USB pour charger la montre et transférer les données.

Chargeeeeez !!!

Petit point négatif : il faut donc séparer le boîtier du bracelet pour toute connexion et bien que le câble USB se raccorde facilement, on est loin de la simplicité du support de chargement magnétique de Garmin, sur lequel il me suffit de poser ma Forerunner qui s'y accroche et charge instantanément.

On déboîte le module pour accéder aux contacts usb

La batterie de la montre est d'origine à moitié pleine, ce qui permet de commencer à jouer avec sans attendre une charge complète. Il est temps de démarrer la bête…

Le choix est vite fait !

Une fois la langue de l'interface sélectionnée, les premiers écrans permettent de créer votre profile, en spécifiant sexe, âge, poids, taille et autres données personnelles qui iront remplir les serveurs de la NSA ;)

La navigation grâce au pavé de contrôle est un jeu d'enfant, beaucoup plus intuitive que ce que j'ai pu tester jusqu'alors (même sur ma Forerunner qui possède un écran tactile). Le pavé de contrôle offre quatre boutons. De l'écran Heure, qui est celui de départ, on peut accéder :

  • Au suivi d'activité, avec le bouton gauche
  • Aux options, avec le bouton du bas
  • Au choix d'une activité à lancer, avec le bouton droite
  • Au lecteur MP3, avec le bouton du haut, qui n'a donc pas d'effet sur ma montre, mais servira plus tard pour afficher la boussole ou naviguer dans les menus.

Il est très appréciable de pouvoir régler sa montre sans tripoter l'écran ou contorsionner sa main autour.

Comme d'habitude, la première chose que je fais est de désactiver les fonctionnalités qui ne m'intéressent pas, en particulier le suivi d'activité. Le bouton gauche du pavé de contrôle permet d’accéder à un compte-rendu du nombre de pas, des cycles de sommeil et des calories brûlées tout au long de la journée. Un petit tour dans les options et m'en voilà débarrassé. La batterie m'en sera gré. Qui plus est, j'ai lu pas mal de critique négatives sur la fiabilité de cette fonctionnalité, qui compterait comme des pas tout mouvement un peu brusque du bras, ce qui amène à des résumés peu fiables à la fin de la journée. Mais n'hésitez pas à me rapporter en commentaire votre propre expérience, si vous l'utilisez au quotidien.

Tu me fais marcher, là !

De même, je me débarrasse des fonctionnalités dont je n'ai pas besoin:

  • Le mode nuit qui pompe la batterie en laissant le rétro-éclairage allumé
  • Le mode pause automatique quand on s'arrête, qui fausse les stats de fin de course, et que j'ai toujours un peu considéré comme de la triche ^^

Je jette ensuite un coup d'œil au capteur cardiaque. La version Cardio de la montre offre un capteur au poignet, visible sous le module, et qui se compose d'une diode verte et d'un lecteur.

Dans le menu, on peut choisir de désactiver le capteur au poignet, l'activer, ou coupler un capteur externe. Tomtom vend sa ceinture thoracique (poitrine) séparément pour une cinquantaine d'euros. On trouve également des modèles génériques pour la moitié du prix. 

De battre mon cœur s'est arrêté


Petite lueur d'espoir, je lui fait chercher ma ceinture Garmin, mais dans succès. Saleté de constructeurs dont les accessoires ne sont compatibles qu'avec leurs propres produits ! Tant pis, je me contenterai du cardio au poignet, je pourrai toujours courir avec les deux montres et la ceinture si j'ai besoin d'un cardio plus précis.

Tu peux toujours courir, cocotte !

Enfin, on retrouve dans le menu du bas plusieurs options basiques communes à toutes les montres GPS, que je ne vais pas détailler ici. En voici les principales:

  • Réglage de la date et l'heure
  • Réglage des trackers d'activité
  • Connection au smartphone
  • Réglage des capteurs cardiaque, vélo et compas
  • Options d'ergonomie (retour haptique, mode nuit, blocage rotation GPS, etc.)
  • Modification du profile
  • Informations sur les standards

Enfin, un petit écran récapitulatif nous informe sur l'état actuel de la batterie, du stockage interne, du QuickGPS et de la version du firmware.



5 - Connexion

Après avoir fait mumuse avec les menus, il est temps d'explorer l'autre versant, on pourrait dire la face cachée de la montre: son interface de connexion, son appli et la plate-forme en ligne Tomtom.

5.1 - Connexion mobile

Commençons par le plus difficile : le smartphone. Pourquoi ? Parce que je suis un habitué des vieux mobiles, et que Jésus avait sûrement le même que le mien. Depuis deux ans, mon fidèle compagnon de route (sur lequel j'écris cet article) est un Kyocera Torque S-701, qui est ce qu'on appelle un ”rugged” ou “smartphone de baroudeur”. Très solide, très pratique, je ne m'en sépare jamais quand je vais courir. Cependant, son point faible reste les mise à jour inexistantes, je suis donc toujours abonné à Android 4.4.2 (Kitkat) et ma puce Bluetooth est une 4.0.

Presque aussi solide qu'un Nokia 3310

Un coup d'œil à la documentation m'apprend qu'il me faut une puce Bluetooth 4.1 devenue standard. Tintin pour la connexion avec le téléphone ! Je télécharge et installe l'appli Tomtom, j’essaie tout de même, sans succès. La montre reste invisible. Peut être qu'une mise à jour de la montre est disponible et résoudrait le problème ? Mais oui ! Une fois à jour, et en insistant une bonne dizaine de fois, mon téléphone finit par la trouver et la montre affiche qu'elle est connectée.


Victoire ! Ou pas ?

Au final, même connectée et après de nombreux essais infructueux, l'application ne parvient pas à trouver la montre. Je me suis réjouis trop vite, c'est peine perdue sans un smartphone équipé d'une puce Bluetooth plus récente :( Je ne pourrais donc pas tester les notifications mobiles en cours d'activité, mais j'imagine que ça affiche simplement les appels ou sms entrants, voire peut être les notifications d'applications tierces (whatsapp, messenger). Dans tous les cas il est conseillé de les désactiver, car cette option requiert une connection Blutooth constante avec le téléphone et elle est donc très gourmande en batterie !

5.2 - Connexion au PC

La mise à jour, parlons-en : quand on achète un appareil connecté, la version usine est rarement à jour, il vaut donc mieux commencer par là. On connecte la montre au PC via le câble USB, on installe l'application Tomtom Sports disponible sur le site constructeur, et celle-ci se charge de tout. Une fois détectée, la montre est mise à jour

Mise à jour de la montre

Note : J'ai configuré les applis PC et Smartphone en anglais, par habitude et parce que la version française n'est pas toujours top, mais celle-ci existe bien sûr, si vous êtes allergique à Shakespeare ;)

Une fois terminé, l'appli mets à jour le QuickGPS. Elle le fera à chaque nouvelle connexion. Bien que ma Garmin possède également cette fonction, je suis toujours bluffé du résultat. En gros, l'appli charge dans la montre la position géographique des satellites au moment de la mise à jour, ainsi qu'une estimation de leur trajectoire. Ainsi, la montre sait exactement où chercher et l’acquisition satellite est beaucoup plus rapide (quelques secondes contre une bonne minute sans le quickGPS). En effet, quelques pas vers la fenêtre suffisent à la montre pour trouver le satellite. C'est épatant, si vous avez connu les anciens modèles ou applis smartphones qui nous faisait poireauter 5 min dans le froid à regarder les barrettes réseau en râlant.

Attention cependant, si vous restez plusieurs jours sans connecter votre montre à l'appli, l'estimation de la position des satellites basée sur leur trajectoire est de moins en moins précise et vous finirez par poireauter quand même. Le mieux étant de connecter sa montre avant chaque sortie.

Mise à jour du QuickGPS


Une fois toutes les mises à jour effectuées, l'appli reste sur l'écran de charge.

Chargeeeeez !!!


Un petit tour dans les options, rien de bien captivant, on peut renommer sa montre et activer quelques options, accéder au numéro de série, vérifier la version software et enfin réinitialiser la montre aux paramètres usine (attention, vous perdrez toutes données enregistrées dessus).

Basic options

5.3 - Plateforme TomTom Sports

Jetons maintenant un coup d'œil à la plate-forme en ligne. En tant qu'utilisateur chevronné de celle de Garmin depuis des années, je m'attends à été déçu et à trouver là les principaux inconvénients de mon achat.

Mais ô surprise, je suis de nouveau surpris… Ça n'est vraiment pas si mal. Bien sûr, on est loin de la myriade d'options (utiles ?) que propose Garmin. Mais le principal est là. Et comme toujours, si on y réfléchit bien, a-t-on vraiment besoin de plus ? Je me surprend parfois à râler car je n'ai pas accès à des trucs dont je ne me sers jamais.

Tableau de bord, après un mois utilisation


Commençons par le design du site. La page principale est un tableau de bord paramétrable comme celui de Garmin. C'est propre et ça ne brûle pas les yeux. Les couleurs pastels sont douces. L'aspect cartoon fait plus coureur occasionnel que professionnel, mais ne nous voilons pas la face, je fais dans l'occasion !

Côté fonctionnalités c'est un peu méli-mélo. Le tableau de bord est un patchwork d'informations décousues: activités récentes, VO2 max, distance et pace, activité journalière (que j'ai désactivée), et d'autres trucs un peu flous, comme l'âge fitness, qui semblerait-il détermine si on est en forme comme un jeune étalon de 20 ans ou une épave comme un vieux croulant de 75. On peut choisir de cacher ces rubriques, mais pas les réorganiser comme chez Garmin.

Intéressons-nous à la rubrique la plus importante: les activités. Petit souci, à l'heure où j'écris ces lignes, je n'en ai encore aucune et je dois attendre la fin de ma première course pour y accéder. Hum… Il y a bien quelque-chose que je puisse faire ! Ah voilà : charger un trail dans ma montre.

Cette option de navigation, comme je l'ai dit, m'intéresse beaucoup. La possibilité de suivre un tracé préparé à l'avance ouvre tout plein de nouvelles possibilités. Jetons y un coup d'œil.

Charger une route

Il suffit de charger un fichier GPX préalablement exporté de Garmin, Strava ou même créé de toute pièce. Je le faisais déjà l’année dernière, et je lisais le tracé sur mon smartphone. Je compte d'ailleurs poster un article à ce sujet, pour partager les meilleures sites et un petit tutoriel.

Là aussi, c'est simpliste et ça va droit à l'essentiel. La carte et le tracé de l'activité consultée sont affichés en plein écran, avec un petit résumé sur la gauche.

Petit tour au lac


D'un clic de souris, on l'envoie à la montre, il y sera chargé à la prochaine connexion. On l’active ensuite au moment de commencer une activité, dans les options (touche du bas).

Ca n'a pas l'air bien méchant vu comme ça

Nous voilà fin prêt pour un premier test run. Nous reviendrons à l'appli après cela pour y jeter un coup d'œil plus approfondi.


6 - Test Run: 40km, utilisation générale, navigation et autonomie

Ma montre est arrivée pile à temps pour le dernier long run de l'entraînement. Je prévois au moins 35km et 5h de balade, largement de quoi en tester toutes les fonctionnalités. Me voilà donc en bas de chez moi, prêt au départ. J'ai fixé la Tomtom à mon bras gauche et ma Garmin au bras droit, en mode cardio seulement, pour comparer la précision du capteur poignet de la première. Le QuickGPS est presque immédiat. Le rythme cardiaque également, une fois la montre bien positionnée et serrée. Je charge mon vieux trail de 37k autour du lac de Müggelsee, et me voilà fin prêt.

 C'est parti mon kiki !

Petite note au passage: Il n'est pas possible de démarrer l’activité tant que la montre n'a pas trouvé le satellite, ce qui peut s'avérer long (1 ou 2 minutes) sans le QuickGPS. C'est un peu contraignant quand on est adepte de la Forerunner qui permet de lancer la course sans géolocalisation et qui utilise son accéléromètre le temps de trouver le satellite.

6.1 - Affichage des données

D'une pression sur la touche de droite, l'activité démarre et on passe à l'écran de données, qui affiche trois informations: la principale au milieu et deux autres en petit au dessous. On peut changer l'information principale en utilisant les touches haut et bas du pavé, qui font défiler toutes les données une par une dans un ordre défini. On peut ainsi passer du temps au pace, puis à la distance parcourue, au rythme cardiaque, aux moyennes, aux calories, etc. On peut choisir dans les options d'afficher la vitesse sous forme d'allure (temps au kilomètre) ou de vitesse (km/h), ou les deux. L'allure (ou pace) est une donnée en général plus utile aux coureurs que la vitesse.

Affichage de l'allure/vitesse

Les stats sont affichées dans l'ordre suivant :
  • Heure du jour
  • Temps de course
  • Distance parcourue
  • Allure en min/km (pace)
  • Allure moyenne
  • Vitesse en km/h
  • Vitesse moyenne
  • Calories
  • Rythme cardiaque
  • Zones cardiaques
  • Points de fitness
Quand aux deux autres champs au-dessous, ils sont paramétrables. Un petit tour dans les options (même pendant une course) et on peut définir ceux que l'on souhaite, parmi ceux énumérés ci-dessus. Ils sont ensuite fixes et ne changent pas au cours du défilement. À ce niveau là, la personnalisation de l'affichage est assez sommaire, comparé à ma Forerunner qui me laisse le choix du nombre de champs (jusqu'à 4), de leur disposition, du nombre d'écrans et de leur séquençage. Mais bon au final c'est comme tout, on s'habitue vite à l'inutile au point de ne plus pouvoir d'en passer !


Configuration des champs paramétrables

Je regrette simplement que la TomTom ne propose pas un 4ème champ, surtout que l'affichage le permettrait. De même, il aurait été pratique de pouvoir désactiver les écrans qui ne nous intéressent pas, pour éviter d'avoir à faire défiler toutes les données, jusqu'à celles qui nous intéressent.

D'un autre côté, la donnée principale est grosse et très lisible, même en course et avec les réflexions du soleil. Les chiffres sont larges, le contraste du blanc sur fond noir est excellent et la lisibilité est meilleure que sur ma Gamin, même quand celle-ci n'affiche qu'une seule info. J'apprécie également la barre d'icônes en haut qui indique la qualité du réseau, du signal cardiaque et le niveau de batterie, informations invisibles de l'écran principal de la Forerunner.


Ecran bien lisible, même en journée ensoleillée

Enfin, petit bémol également : je me suis habitué aux alertes de ma Garmin qui vibre tous les kilomètres (je n'aime pas les bips stridents). J'ai eu beau chercher partout, je n'ai pas trouvé d'option équivalente chez Tomtom, Les kilomètres défilent donc sans qu'on le sache, si l'on ne garde pas un œil sur le cadran. C'est peut être mieux ainsi après tout, avons nous vraiment besoin d'une fanfare et d'une foule en délire dès qu'on court plus de dix minutes ? ;)

Edit: J'ai enfin trouvé, il faut activer l'option Splints (segments en français?) dans le menu système et la montre nous notifie ensuite chaque kilomètre par un bip et une vibration stridente, tout en indiquant le pace moyen. Impossible cependant de changer cette distance comme sur la Forerunner.

Affichage du kilomètre et de 
l'allure moyenne au cours du dernier

6.2 - Navigation

Passons maintenant à l'option qui me botte le plus et qui m'a fait craquer pour la Tomtom. J'ai chargé dans la montre un ancien trail de 37km que j'ai couru l'an passé et exporté de Garmin. Il faut le sélectionner avant de lancer la course et il s'affiche dès le départ, en appuyant sur la touche de droite du pavé.

Charger la course avant de démarrer l'activité


Là encore, l'affichage est clair et ultra simplifié. La montre affiche le tracé, les points de départ et d'arrivée, une légende et notre progression en haut (si on lui a chargé un tracé), représentée par une barre qui se remplie, tandis que la distance parcourue augmente et se rapproche de la distance totale. Notre position est représentée par une petite flèche (très mignonne). Le tracé préchargé est gris, tandis que notre progression actuelle est en blanc, afin de bien dissocier les deux. On peut choisir dans les options de bloquer la rotation de l'écran afin d'afficher toujours le nord en haut, sinon le tracé pivote selon la route que l'on suit, comme un GPS classique. C'est simple et hyper addictif, on a du mal à en détourner les yeux.

Progression le long de la route préchargée (Eco-Trail de Paris, à droite)


J'appréhendais un peu la gestion du zoom, la montre étant dépourvue de gestes tactiles basiques tels le pincement. Là encore TomTom à fait simple et c'est parfait : trois écrans de zoom sont disponibles (touche de droite) :

  • Zoom principal sur le morceau de route sur lequel on est, ce qui permet d'anticiper les changements de trajectoire immédiats.
  • Zoom large sur une portion de route et alentours, donnant une idée d'où l'on vient et où l'on va.
  • Zoom sur le tracé complet, qui permet de voir notre progression générale entre les points de départ et d'arrivée.


Zoom principal                                                    Zoom large

Zoom tracé complet


Bien entendu, la première chose qu'on est tenté de faire (vilains que nous sommes), c'est de voir ce qui se passe si on ne suit pas la route prévue, ce qui m'arrive souvent, selon mon humeur ou l'état de la route. Essayons donc pour voir… Mouhahahaha >:)

#rebelle

Je quitte la route qui bifurque sur ma gauche et m'aventure seul et sans défense dans le vide intersidéral de la carte. Petite déception, aucune réaction de la montre, qui se moque éperdument si je suis sur la bonne route ou non. Ça n'est pas bien grave, au final on garde un œil sur la carte de temps en temps, mais un bip ou une vibration quand on s'éloigne de la route auraient été les bienvenus. En revanche, je déteste quand mon GPS de voiture me demande 40 fois de faire demi tour pour rejoindre le tracé. C'est peut-être donc mieux ainsi, la montre nous guide sans nous controller.

De retour sur le droit chemin

Au final cette option, aussi simpliste soit elle, reste bien pratique. D'une pression sur le pavé, on peut vérifier si l'on est bien sur la bonne route, ou quel chemin choisir.

C'est tout droit !

Cela encourage également à explorer de nouvelles routes et à se perdre un peu, tout en gardant un œil sur notre point de départ pour y retourner ensuite. Idéal pour partir à la découverte d'une ville où d'un coin où l'on a jamais mis les baskets !


On rentre à la maison !

Pour compléter cette option navigation et histoire de ne pas perdre le Nord, la montre offre également une boussole physique (i.e. qui n'est pas basée sur le signal GPS comme une appli mobile). On y retrouve notre point de départ (petit drapeau) et notre destination (ligne d'arrivée) si un tracé est préchargé. Ils sont confondus si l'on revient au même point. Là encore, c'est pratique pour partir en exploration sans perdre de vue où se trouve la maison.

On dirait le Sud ♪♫

À force d'exploration, nous voilà enfin au lac. 20 km au compteur, il est temps de revenir doucement vers la maison !



6.3 - Pause, fin de course et options

Comme je l'ai dit en intro, on peut lancer une activité après l'avoir sélectionnée (course à pieds en ce qui nous concerne) et une fois le signal GPS trouvé. Une pression sur la touche droite du pavé et la course se lance. Pour la mettre en pause, il suffit d'appuyer sur la touche gauche pendant une demi-seconde. C'est un délai court mais suffisant pour éviter de mettre l'activité en pause par erreur, comme ça m'arrive souvent sur ma Forerunner. Enfin, une fois en pause, on relance avec la touche de droite et on arrête l'activité avec celle de gauche.

Notons ici un petit bémol qui me déplaît fortement : Quand on arrête l'activité, la montre revient instantanément sur l'horloge. C'est brutal et assez irritant, surtout quand on vient de boucler vaillamment 40 km. Je me suis habitué à ma Garmin qui affiche un écran récapitulatif, indiquant la distance parcourue, la vitesse moyenne, le rythme cardiaque et autres moyennes.

Bonne journée et bon vent !

Ça me semble trivial et si logique à la fin d'une course, probablement un jeu d'enfant à programmer. Surtout que le-dit écran est bien disponible, il faut juste aller le chercher dans l'historique, à partir de l'écran d'accueil (touche du haut).

Tu vois quand tu veux

Au passage, je constate qu'il est impossible d'effacer une activité de l'historique, il faudra passer par le PC pour cela. C'est dommage, car ça peut s'avérer pratique en cas d'inadvertence, ou pour faire de la place quand la mémoire est pleine.

Un petit mot maintenant sur les options en cours d'activité, seules quelques unes sont disponibles et il faut pour cela mettre l'activité en pause.
  • La paramétrisation de l'affichage
  • La rotation du Tracé
  • La connexion mobile
Pour le reste, il faudra attendre la fin de l'activité, ou alors l'arrêter et en relancer une nouvelle une fois la montre configurée. C'est dommage, pour moi qui ait l'habitude de la Forerunner qui nous laisse accéder aux options à tout moment, même en cours d'activité. Mais au final, rien de bien ennuyeux, on s'y fait.

Ah oui, j'oubliais le rétro-éclairage. Encore une idée ingénue qui prouve que les concepteurs et testeurs TomTom sont avant tout des coureurs qui savent combien il est galère d'appuyer sur un bouton la nuit en hiver avec des gants, pour activer la lumière. En effet, il suffit là de couvrir l'écran avec le plat de la main et il s'illumine pour quelques secondes (si le mode nuit n'est pas activé). Je ne sais pas trop comment cela fonctionne, sûrement un capteur qui détecte quand l'écran est couvert. C'est simple et très pratique. En revanche, je m'y suis repris quelques fois, notamment avec les gants.

6.4 - Autonomie

C'est pour moi un critère de choix, car je suis adepte du slow-running et j'aime prendre mon temps. Mes marathons durent au moins 5h et je compte bien pousser au delà, vers des courses de 8-10h. Qui plus est, les constructeurs ont la fâcheuse manie de jouer avec les chiffres. Sur le papier, TomTom annonce pas moins de 3 semaines en suivi d'activité (on s'en fout ^^), 11h en mode GPS et 9h en GPS+Cardio. Attention, le lecteur mp3 des versions haut de gamme réduit encore drastiquement cette durée.

Cela me semble trop beau pour être vrai... Voyons ce qu'il en est !

L'indicatif de batterie apparaît en haut à droite, sur l'écran de données principal. Il est donc toujours visible et c'est bien pratique pour garder un œil dessus. Un 40 km c'est idéal pour tester l'autonomie. J’active le capteur cardiaque au poignet et c'est parti. La barre est entamée dès la première demi-heure. Doucement d'abord, puis de plus en plus visible.

Mais… je viens juste de partir !!

J’atteins les 50% aux alentours du demi-marathon (2h30), ça ne s'annonce pas très prometteur…

Petit contrôle après 4h de course. Je devrais selon eux avoir encore une demi batterie en réserve… Haha, je viens d'entamer le dernier quart !

Menteurs !!!

Je finis ma course en 4h45min, alors que je viens d'entamer la réserve. La montre a bipé deux coups pour me prévenir qu'il me restait environ 10% de batterie. J'en déduis qu'en mode GPS+Cardio, elle a une autonomie d'environ 5h30min. Je doute qu'elle atteigne les 6h :(

Fin de course sur les rotules et sur la réserve

Edit Avril 2018: Je viens de boucler les 45km de l’Eco-Trail de Paris en 6h15min. Article dispo ici.  J'ai utilisé ma TomTom en mode GPS seulement, et ma Forerunner à l'autre bras en mode cardio seulement (qui consomme très peu). J'ai fini la course juste avant d'atteindre la réserve, qui m'a été signalée lors de ma course suivante deux semaines plus tard. Je pense donc qu'en mode GPS sans cardio, elle peut atteindre les 7h d'autonomie, peut être un peu plus.

Par ailleurs, j'ai noté que le niveau de batterie ne baisse pas régulièrement mais plutôt par paliers. J'ai perdu assez rapidement la première moitié, mais la seconde est descendue plus lentement. Impossible donc d’en faire une estimation précise.

Enfin, détail assez gênant, il semblerait d'après les dires des forums utilisateurs que l'activité soit perdue si la montre est à court de batterie, ce qui oblige à l'arrêter prématurément, alors qu'on aurait peut-être eut de quoi finir. Ma Forerunner quant à elle sauvegarde automatiquement la course et propose même de la reprendre une fois rechargée et redémarrée. Qui plus est, si l'on connecte le chargeur en cours d'activité, celle-ci est également perdue, ce qui empêche l'usage d'une power-bank. J'espère que ces points seront résolus dans une prochaine mise à jour, d'autant que la montre ne tient clairement pas ses promesses en terme d'autonomie.

Pour résumer :
  • Horloge seulement : plusieurs semaines
  • Suivi d'activité : pas testé
  • GPS seulement : environ 7h
  • GPS+Cardio: environ 5h30min
  • Lecteur MP3 : pas testé
C'est la principale déception de cette montre. Je sais bien que les constructeurs mentent toujours sur le papier, mais là on est quand même 4h en-dessous des chiffres indiqués. Je vais me pencher un peu sur tout ça et voir comment optimiser la batterie pour essayer de grappiller un peu. Mais j'ai peur que cette nouvelle compagne ne me suive jamais au delà des 50km :(

Petit note concernant le mode nuit, qui garde le rétro-éclairage constamment allumé. Je l'ai activé au cours d'un short run, histoire de le tester. Il a vidé la moitié de ma batterie en 40 min. Je conseille donc fortement de le désactiver immédiatement. Son utilité est somme toute discutable, car il suffit de couvrir l'écran avec la main pour activer l'éclairage pendant quelques secondes, ce qui est amplement suffisant.

Ca fait cher le kilowatt !


7 - Application TomTom Sports


Une fois rentré et après une bonne douche et un gueuleton de 1500 calories (au moins), il est temps de passer la course sur l'ordi et de voir un peu à quoi elle ressemble.

7.1 - PC et interface web

À peine connectée, la course est téléchargée. Une copie est sauvegardée sur le PC dans mes documents (formats paramétrables dans les options de l'application) tandis que la course est envoyée sur TomTom Sports. La page web s'ouvre automatiquement, tandis que la montre se met à jour (QuickGPS) puis en charge. Le tout n'a pris qu'une dizaine de secondes. Là-dessus chapeau, ma Forerunner galère toujours un peu et en général je suis obligé de forcer manuellement la mise à jour.

Ca télécharge

Un résumé reprend les grandes lignes de la course : distance, temps, pace moyen, calories. On peut renommer la course ou éditer les données si besoin.

J'apprends avec plaisir que je viens de battre mon record du marathon ! Alors, chère équipe TomTom Sports, merci pour les fleurs mais un marathon c'est 42,195 km, PAS 40 KM ! Merci, bisous.


Et encore, t'as pas vu mon dernier marathon de 5km


Le tracé parcouru, quant à lui, s'affiche sur la droite. Je pense que l'appli utilise les cartes TomTom, dont l'aspect et la palette de couleurs sont sympas. Ça nous change un peu de Google maps que l'on voit partout.

On peut alterner entre une carte routière, une carte du terrain/relief et la vue satellite. La navigation est la même que partout. Il ne manque que la possibilité de zoomer avec la molette souris.


Carte routière

Carte du terrain

Vue satellite


On retrouve notre tracé en vert clair et la route préchargée en vert foncé, ce qui permet de voir rapidement les écarts que nous avons faits.

# gros rebelle

On retrouve aussi les graphs habituels indiquant l'allure ou le rythme cardiaque en fonction du temps, le détail des segments, ainsi que plein d'autres infos plus ou moins importantes selon l'utilisateur.

Infos et données de course


Revenons rapidement au tableau de bord qui vient de se remplir de tout un tas d'écrans, actualisés à chaque course.

Tableau de bord après quelques semaines de course


Outre les activités récentes, on y retrouve des infos comme poids, VO2 max, distance parcourue ce mois-ci, allure moyenne, le tout assorti de comparatifs d'avec des courses plus anciennes, tels : “votre dernière course moyenne distance était plus lente que la moyenne de vos courses”. Hein ?

Ceux qui n'ont pas suivi lèvent la main !


D'autres infos sont carrément louches, comme notre âge physiologique qui compare nos performances aux autres utilisateurs pour définir un ”fitness age” sensé déterminer si je suis en forme ou pas. En ce qui me concerne, il semblerait que j'ai 20 ans et que je pète la forme… C'est ma femme qui va être contente !

A moi les petites jeunettes !

Sinon on retrouve quelques bonnes idées, genre des comparatifs avec des courses réputées, comme le circuit Torres del Paine, histoire de découvrir un peu le monde du trail.

Je sais pas où c'est mais je veux pas y aller !



Enfin, toutes nos activités sont rangées, classifiées, de manière à pouvoir les comparer facilement et garder un aperçu sur la distance parcourue par semaine.

Récapitulatif des dernières courses


Tu le vois mon Eco-Trail ?


J'apprécie la clarté des informations, et la simplicité avec laquelle on peut transformer en un clic une ancienne course en tracé à charger pour une prochaine course.

Faîtes vos jeux

Enfin, le tout est agrémenté de formules censées nous motiver et nous faire chausser les baskets pour une course. En ce qui me concerne, si je ne suis pas un plan d'entraînement je me repose, donc je n'ai pas besoin que l'on me dise ce que je dois faire (non mais !)


Non merci !

7.2 - Appli mobile


Du côté de l'appli mobile, c'est sensiblement pareil, seule la mise en page diffère. Une fois encore, c'est simple, clair et efficace. On y retrouve toutes les données essentielles affichées de manière pratique.

Carte en vue satellite




Récapitulatif de course


Segments

Voir le deuxième test run pour l'interface du rythme cardiaque.

7.3 - Connectivité avec d'autres plateformes

Un petit tour dans les options où l'on peut choisir d'exporter automatiquement nos activités vers d'autres applications tierces.

Export des activités vers Strava


Petit tour par Strava pour confirmer que cela fonctionne. La connexion apparaît bien dans les options.


TomTom et Strava sont maintenant synchronisés


Dès qu'une course est uploadée sur TomTom Sports, elle est envoyée automatiquement sur Strava, où l'on retrouve toutes les infos de course (allure, rythme cardiaque, segments, etc.). Attention, l'inverse ne fonctionne pas : une activité ajoutée à Strava ne sera pas synchronisée sur TomTom, et il n'est pas possible non plus de l'importer manuellement. TomTom ne reconnait que les activités crées et uploadées par la montre.

Mon 40km désormais sur Strava où je peux frimer


La liste d'applis supportées est plutôt longue et d'autres viendront sûrement s'y ajouter. Pour celles qui n'en font pas partie (comme Garmin connect), il reste la possibilité de charger la course manuellement à partir des fichiers FIT ou GPX enregistrés sur le disque.



Côté mobile, on peut synchroniser le suivi d'activité TomTom avec Google Play, si c'est là tout ce qui manque à votre bonheur ;)



En résumé, la connectivité de la montre est excellente et offre tout ce qu'on peut en attendre.


8 - Test run: 17km, capteur cardiaque et statistiques de course

Le weekend suivant, me revoilà sur les chemins pour un demi marathon, qui se soldera finalement par un 17km, mes jambes étant toujours fatigués du 40k. Cette fois-ci, je mets l'accent sur le capteur cardiaque, auquel j'accorde beaucoup d'importance, en tant qu'adepte de la méthode Maffetone (tirer son énergie du gras et non des carbohydrates, cf. cet ancien test).

J'active donc le cardio-fréquencemètre, qui permet de mesurer le rythme cardiaque au poignet. Pour comparaison, je porte également ma Garmin et la ceinture thoracique. En un battement de cœur, me voilà parti !

Trajet prévu et préchargé dans la montre

8.1 - Fonctionnement du capteur cardio au poignet

Incontournable des montres GPS récentes (même sur les entrées de gamme comme la OnMove de Décathlon), le capteur cardio au poignet permet de se passer d'une ceinture thoracique, ce qui offre un confort appréciable. En revanche, leur précision est apparemment discutable d'un modèle à l'autre.

Le fonctionnement est simple : un module protubérant sous la montre est en contact direct avec la peau (impossible donc de porter la montre par dessus la manche comme j'aime le faire en hiver). Une LED émet un signal lumineux qui pénètre jusqu'au derme (couche de peau sous l'épiderme), et la composante verte de la lumière est absorbée par le sang, selon l’importance de la vascularisation de la couche. La lumière renvoyée est mesurée par un capteur placé à côté de la LED.




Quand le cœur est au repos, le derme est moins irrigué et une plus grande quantité de lumière est réfléchie. En revanche, au cours de l'effort c'est l'inverse et peu de lumière est captée. Grâce a un traitement du signal et du bruit, on peut ainsi déterminer l'afflux de sang dans le derme et donc la fréquence cardiaque. Mais attention, contrairement à la ceinture thoracique qui mesure directement l'activité du cœur, le capteur optique au poignet ne fournit pas une lecture directe, pour un résultat donc moins précis, notamment en présence de bruit (mouvements, frottements, mauvais contact avec la peau) ou lors de changements brusques. C'est ce que nous allons voir !

8.2 - Test au repos

Première remarque un peu déroutante, la montre affiche une valeur du capteur dès que celui-ci est en contact avec quoi que ce soit, et pas nécessairement la peau


IT'S ALIIIIIVE !!!


En y regardant de plus près et en affichant la valeur sur le grand écran, on constate que la valeur est grisée, ce qui veut dire que c'est une estimation. Si la montre ne capte pas le débit sanguin, elle se débrouille comme elle peut pour en donner une valeur proche, se basant sûrement sur notre allure, VO2, ou autres données en temps réel. Dès qu'on la replace sur le poignet, assez serrée pour garder le contact, la valeur s'affiche normalement et on lit donc la fréquence mesurée.



Pour commencer, faisons un test au repos. Je mesure ma fréquence cardiaque en comptant simplement mes battements, à l'aide d'un chronomètre réglé sur 1min. Je prends la mesure au cou, puis à la cheville. La valeur est exactement celle indiquée, à 1 battement près. C'est bluffant !

Attention, je suis chatouilleux !

8.3 - Test en course

Voyons voir ce qu'il en est en mouvement, en la comparant à la Garmin et sa ceinture thoracique. La première impression est plutôt bonne. Les deux valeurs sont assez semblables, à quelques battements près.

Note: Dans les photos qui suivent, le rythme cardiaque est indiqué en bas à droite sur la TomTom (113 ci-dessous) et en haut sur la Garmin (114 ci-dessous).

TomTom 113 / Garmin 114 bpm

Mais la différence se creuse assez rapidement. À rythme soutenu, la montre alterne entre valeur proche, et une dizaine de battements en dessous de celle mesurée par la ceinture thoracique de la la Forerunner.

TomTom 139 / Garmin 150 bpm

À quelques reprises, la montre affiche même une vingtaine de battements de différence, en dessous de la Forerunner, ce qui indique qu'il s'agit probablement d'une estimation ou d'une erreur de lecture.

TomTom 122 / Garmin 140 bpm

On peut douter de la valeur donnée par la Forerunner également, mais j'ai quelques années d'expérience avec et je connais suffisamment mes zones cardiaques pour savoir que sa valeur est plus réaliste que celle de la TomTom, qui à tendance à surestimer mon cardio (valeur toujours en dessous de la réalité).

Voyons voir cette histoire de lecture directe/décalée. J’enlève la montre en pleine course, sans mettre l’activité en pause. Étonnamment, la valeur du capteur cardiaque reste constante et s’affiche toujours en blanc. Pourtant, le capteur n’est plus en contact avec aucune surface. La valeur estimée est donc basée sur mon effort précédent et certainement sur d’autres paramètres, comme l’allure, la VO2 max, etc.

Valeur mesurée affichée en blanc

Après une minute environ, la valeur s’affiche grisée. Elle est toujours dans les mêmes ordres de grandeur, bien que mon cœur se soit calmé, dû à la minute de repos. La montre m’affiche donc toujours une estimation, mais celle-ci n’est plus pertinente, comme l'indique la valeur grisée, et on ne peut plus s’y fier.

Valeur grisée une minute après le retrait


Plus étonnant encore, je fixe à nouveau la montre à mon poignet, la valeur reste grisée, bien que le contact avec la peau soit rétabli. Il me faudra attendre environ une minute encore pour que la valeur grisée s’affiche en blanc. Ce qui veut bien dire que la montre me donne une valeur décalée, basée sur les mesures de la minute précédente.

La valeur reste grisée pendant une minute

Enfin, dernier test, voyons voir comment la montre gère les brusques changements de rythme. Je me lance dans une série de sprints, espacés d'une minute de repos. Je remarque rapidement que le capteur thoracique de la Garmin réagit au quart de tour et monte dans des valeurs proches de 180 bpm, après quelques secondes de sprint. Le capteur poignet de la TomTom en revanche se traîne un peu. Il lui faut quelques secondes de plus pour remarquer le changement de rythme, et sa valeur stagne aux alentours de 150-160 bpm. Cf. résultats plus complets à la fin du chapitre suivant.

8.4 - Statistiques de course

Quand le capteur cardio poignet est activé, nous avons accès à différentes statistiques et analyses en temps réel, basées sur notre rythme cardiaque. On y accède grâce au bouton bas du pavé, quand le tracé est affiché.

Le premier graph montre l'évolution de la fréquence cardiaque au cours du temps, ainsi que la valeur actuelle en haut. C'est joli et ça permet d'en visualiser rapidement l'évolution. En revanche, pas de zoom sur la courbe ni aucune légende, du coup on ne sait pas trop comment le lire.

Mais que c'est joliiiii !


D'une pression sur le bouton droit on accède ensuite à l'analyse de notre palier de course, qui dépend de nombreux paramètres, comme notre âge, poids, VO2 max et vitesse. On peut ainsi adapter sa vitesse selon le but recherché : travailler la performance (allure soutenue), le cardio (allure moyenne) ou alors brûler les graisses (allure lente).

Paliers de travail du rythme cardiaque

D'une autre pression sur le bouton droit on peut ainsi visualiser nos performances par palier. Ci-dessous par exemple, j'ai couru 64% de ma progression actuelle lentement (easy) et 12% en brûlant des graisses (Fat Burn). En effet, je viens juste de partir et d'accélérer tranquillement après une marche soutenue, le temps de me chauffer les gambettes.

Performances par palier

Je trouve cette approche très intuitive et cela me parle plus que toutes ces histoires de VO2 max et de course aérobie. Une fois de plus, la Tomtom s’adresse avant tout au ”casual runner”, plus qu'au coureur aguerri.

8.5 - Résumé de course


Une fois la course terminée, jetons un coup d'œil au résumé. Pour rappel, la montre ne l'affiche pas automatiquement, il faut aller le chercher dans l'historique. La valeur affichée en bpm (battements par minute) est une moyenne sur l'ensemble de la course. En la comparant à celle de ma Garmin, on remarque que la valeur est à peine plus faible, 136 pour 143 bpm, sur une course de deux heures.

Valeurs proches enregistrées par les deux montres

La valeur cardio nous donne accès à un écran supplémentaire (touche de droite) où l'on retrouve les paliers de travail. J'ignore pourquoi la somme des pourcentages n'arrive pas à 100, peut-être qu'il ne compte pas la marche.

Résultats par paliers

8.6 - Interface PC et mobile

Revenons-en maintenant au PC, pour visualiser le rythme cardiaque, une fois la course transférée. On bascule de l'interface métrique aux zones du rythme cardiaque. Le graphique est clair, les couleurs sont jolies, et on peut estimer d'un coup d’œil le travail effectué par zone (pourcentage et couleur spécifique).

Pourcentage de travail par palier

Evolution des paliers au cours de l'activité


Du côté de l'appli mobile, c'est sensiblement la même interface, avec des codes couleurs légèrement différents. C'est clair et concis.

Interface mobile du rythme cardiaque


8.7 - Précision du capteur

Il est temps d'aborder la question épineuse de la précision d'un capteur cardio au poignet, qui laisse un peu à désirer, si l'on en croit les forums, et ce quelque soit la montre.

Je réunis donc dans un même graph les deux activités : celle enregistrée par la TomTom et celle de la Garmin (rythme cardiaque seulement). On voit bien que les courbes sont proches, avec des valeurs un tantinet plus faibles pour la Tomtom. On est toujours 5 ou 10 battements en dessous.

Comparaison du rythme cardiaque au cours de la même activité

On remarque que le capteur, bien que fournissant une mesure décalée et moyennée, ne s'en tire pas si mal lors des changements d'allure pas trop brusques. Il suit la valeur de la Garmin avec un léger décalage.


En revanche, il semble par moment perdre le signal et la valeur chute sans raison. Mauvais contact avec la peau, transpiration, vibrations, mouvement brusques ? Le capteur est définitivement moins stable que la ceinture thoracique.


Voyons voir à quoi ressemble ma série de sprints, pour juger de la précision du capteur à un rythme soutenu. De même, je réunis les deux graphiques pour comparaison. Cette fois-ci, la différence est bien visible. Alors que la Garmin réagit au quart de tour dès la hausse du rythme cardiaque, il faut quelques secondes à la TomTom pour faire de même. La valeur quant à elle reste sensiblement plus faible, entre 10 et 20 bpm en dessous.

TomTom en vert / Garmin en bleu

Le lissage de la courbe vient de l'algorithme de la TomTom qui semble fournir une moyenne des données. Le pic est donc influencé par la constance du rythme cardiaque au repos. Dès qu'on ralentit, la valeur de stabilise et rejoint celle de la Forerunner.

Le cardio poignet de la TomTom n’est donc pas d'une précision suffisante pour faire de l'entraînement fractionné à un rythme élève. Il faudra surement pour cela coupler à la montre une ceinture thoracique. Je tâcherai d'en trouver une prochainement afin de compléter ce test.


9 - Test run: 9km, précision du tracé

Dans ce nouveau test run, je souhaite jeter un coup d'œil à la précision du suivi GPS. Nous avons tous déjà contemplé ébahi le résumé d'une course terminée, où la route allait tout droit, alors que notre tracé GPS slalome entre la rue, l'herbe et nous fait passer par le milieu du lac ! Même si au final la distance parcourue ne diffère que légèrement et les stats sont à peine faussées, c'est un peu rageant à voir.

#Triathlon


Je ne vais pas rentrer dans les détails complexes de la triangulation GPS, disons simplement que les puces intégrées à nos montres et smartphones ne sont pas des plus précises et se trompent souvent de quelques mètres, voir plus si nous sommes en mouvement (course, vélo). C'est plus simple d'estimer la position d’une voiture, qui en théorie suit toujours la route. Mais un coureur (moi le premier) ça passe partout ! Voyons voir si la précision de la TomTom me permet de faire du GPS art, la nouvelle tendance ;)

Ce mec est mon dieu !


Pour ce test, le mieux est de créer une route relativement droite qui va d'un point A à un point B et revient en empruntant le même chemin. Je connais justement un petit 9-10k qui sera parfait pour ça. Une fois créé sur l'ordi et chargé dans la montre, me voilà parti.

Tout se passe bien en cours de route. De manière générale, la flèche suit bien le tracé. J'ai noté au cours de mon 40km qu’elle déviait parfois un peu de la trajectoire préchargée, mais difficile de dire si c'est dû à une imprécision de la TomTom ou de la Forerunner. Sûrement un peu des deux.

De retour à la maison, je visualise ma course (en vert) sur le tracé prévu (en rouge). A première vue, c'est plutôt bon, aucun écart important, aucune perte de signal.


C'est quand on zoom que ça se gâte un peu. On remarque tout de suite que la montre ne gère pas très bien les changements de trajectoire, comme les virages à 90 degrés. La courbe est arrondie, lissée dans les virages, alors que le terrain m'obligeait à tourner à angle droit, comme le montre le tracé rouge.


Une fois la ligne droite, l'écart se rétrécit et la précision s'améliore. Les courbes aller et retour ne se superposent pas comme elles devraient, mais difficile à dire si j'ai vraiment couru au même endroit, le chemin faisant deux ou trois mètres de large par endroits.


Détail amusant ici, la courbe est lissée et imprécise à l'aller, car je ne me suis pas arrêté pour traverser la route. Au retour cependant, j'ai du attendre une bonne minute que le feu piéton passe au vert, d'où l'angle droit dessiné avec précision (au milieu de l'image).


La courbe s'écarte parfois un peu beaucoup de la trajectoire, même quand celle-ci est droite. Il est possible que le GPS enregistre un ou deux points erronés ou que l’algorithme lisse un peu trop la courbe, mais la montre corrige vite cette imprécision.


Enfin, je note que ce lissage excessif peut conduire à une valeur un peu plus faible de la distance parcourue. On voit bien ci dessous que la boucle verte est un peu plus courte que la rouge que j'ai suivie.

Au final, je termine avec 200 ou 300 mètres de moins que le tracé prévu. C’est peu, mais ça fait quand même 1km à l’échelle d’un marathon et 2 ou 3km à l’échelle d’un ultra. Cependant, je pense qu’on se heurte là aux limites d’une puce GPS embarquée, comme toutes celles qui équipent nos montres et smartphones à l’heure actuelle. La TomTom ne fait ni mieux ni moins bien que ma Forerunner (cf. courbe bleue ci-dessous), je suis donc satisfait de ce côté là. C’est tout à fait correct pour un modèle d’entrée de gamme, et je doute que le haut de gamme fasse beaucoup mieux.


J'ai le mal de meeeeeer ! oO



10 - Test run: 5km, entraînements fractionnés et objectifs de course


Je ne suis pas vraiment un adepte des entraînements personnalisés en ligne. J’ai du en essayer un ou deux après l’achat de ma Forerunner, pour finalement me contenter de gérer mon entraînement moi-même. J’avoue également n’avoir fait que très peu d’entraînement fractionné, à tort, je le reconnais. Je suis plutôt un endurant qui court lentement mais qui va loin ! Mais je compte bien m’y mettre plus sérieusement dès cet été.

Allez, histoire que ce test soit le plus complet possible, et comme il me manque encore quelques infos quand on brusque un peu le capteur cardiaque, je décide de me programmer une séance de sprints, espacés d'une ou deux minutes de récupération.

10.1 - Entraînements fractionnés et personnalisés

Un petit tour sur le site, dans la rubrique Entraînement, qui propose différents fractionnés regroupés par catégories, en fonction de ce que l’on souhaite travailler: Brûler les graisses, endurance, fitness, vitesse, etc. On peut ensuite choisir la durée et l’intensité (barre de contrôle en haut à droite). Les entraînements sont entièrement paramétrables, on peut ajouter ou supprimer des étapes, en changer l’ordre ou la durée, et les sauver comme entraînement perso.


Bien entendu, on peut se créer des entraînements de toute pièce, en choisissant les différentes étapes et en imposant des contraintes de distance ou de temps, d'allure, de zones de travail du cardio ou autres.


Une fois sauvegardé, l'entraînement est disponible et sera chargé dans les montre à la prochaine connexion.


Il n'y a plus qu'à le sélectionner avant de lancer l’activité. Au risque de me répéter une fois de plus, l'ensemble est on ne peut plus clair et d'une simplicité enfantine. Voyons maintenant ce qu'il en est sur le terrain.

Sélection d'un entraînement personnalisé

Je sélectionne l’entraînement de 30min dans la catégorie Speed (voir plus haut), qui me permettra de tester au passage la réactivité du capteur cardio lors des alternances de phases de sprint et récupération. C’est parti !

Entraînement fractionné pour travailler la vitesse

A chaque étape, la montre m’indique le titre de l'exercice et la zone cardiaque visée. Un compte à rebours s'affiche en haute à droite, allant du nombre total d'exercices à 0. D’une pression sur le bouton droit, on accède à une courte description de l’activité. Ces deux écrans se situent à droite de l'écran principal d'affichage des données. Ils s’insèrent en dessous des trois écrans de navigation et au dessus des écrans cardio, on peut donc accéder librement à toutes les informations habituelles. Pas besoin non plus de rester sur l’écran de l’entraînement, car la montre bipe/sonne et affiche les différentes étapes quelque soit l’affichage.

Affichage de l'exercice et courte description

Un graphique très simplifié me permet de voir où je me situe par rapport au but de l'exercice. Une flèche vers le haut ou le bas signifie qu'on est respectivement en dessous (accélère !) ou au dessus (ralentis !) de l'objectif visé. Un timer indique la durée de l'exercice en cours. En revanche, la montre n'affiche aucune notification si l'on sort de la zone de travail ou si on y reviens, comme fait la Garmin. Cela oblige à garder un œil sur l'écran. Mais c'est mieux comme ça, sinon c'est insupportable.

Timer et progression de l'exercice

On peut choisir à tout moment de sauter un exercice avec le bouton droit (écran à droite de la description). On passe ainsi directement à l'étape suivante.

Passer à l'exercice suivant

Enfin, quand l'exercice est terminé, oh surprise, le voici enfin… La montre affiche un petit résumé de l'exercice, YES ! Comme quoi ça n'est pas sorcier, pourquoi ne pas le faire pour une activité classique ?

Fin de l'entraînement et récapitulatif

Une fois la course téléchargée sur le PC, on peut visualiser l'activité et la comparer avec l'entraînement prévu, pour voir si l'on a bien suivi les consignes. Comme toujours, c'est clarinette, rien à ajouter :)

Pourcentage de temps passé dans la zone prévue

Rythme cardiaque comparé aux paliers travaillés

Les workouts sont donc un moyen facile et rapide de faire de l'entraînement fractionné, en choisissant une des nombreuses formules proposées ou en créant les nôtres. La barre de difficulté s'applique à tous, mêmes les personnalisés, et permet de diversifier l'entraînement. En revanche, la plupart sont basés sur le rythme cardiaque. La précision du cardio poignet laissant à désirer, il est difficile de s'y fier et l'entraînement doit être utilisé comme guide et non pris au pied de la lettre.

10.2 - Objectifs de course

Tant qu'on y est, je termine en jetant un coup d'œil au menu des objectifs d’entraînement. Là encore il ya du choix. On peut sélectionner un objectif à atteindre pour l'activité en cours.


Faisons un essai avec la distance : j'entre 100m (oui, bah je suis fatigué par ma série de sprints!) et je lance l'activité. Là où l'écran m’affichait mon entrainement fractionné, il y a maintenant un petit camembert de la distance parcourue et un pourcentage de réussite de l'objectif. La montre me notifie à 50%, 90% et 100%. Elle continue même au-delà, pour ceux qui aiment se donner à 200% ;)

Entraînement sur une distance choisie

Enfin, j'explore un peu les autres entraînements. Je ne vais pas tous les tester et les détailler ici, mais on peut se fixer un objectif de distance, de temps, de calories, de zones cardiaques, etc. On peut se programmer des répétitions, par exemple des tours de stade. On peut charger les différents étapes d’une routine de course: échauffement, course, récupération.

Enfin, on peut sélectionner une course, ce qui revient je pense à un objectif de distance et/ou de temps, afin de courir un 5k, 10k ou autre en un temps donné. Cela active le mode "partenaire virtuel", c'est à dire un participant virtuel qui court à vos côtés. Son allure est déterminée par le rapport distance/temps sélectionné au début. Il apparaît ensuite en gris sur un petit graph, devant ou derrière vous. La montre indique en haut la distance qu'il reste à parcourir, en bas celle qui nous sépare de notre adversaire. C'est fun pendant 5min, mais ça ne remplace pas un vrai copain de trail :)

 Selection de la course et positionnement par rapport à l'adversaire

L'adversaire a franchi la ligne d'arrivée le premier, moi un bon quart d'heure après

Conclusion

Nous arrivons (enfin) à la fin de ce test. Les quelques photos du déballage que j'avais prévues se sont transformés en dizaines de pages de tests, captures et graphiques. J'espère au moins que toutes ces informations serviront à quelques acheteurs indécis et les aiguilleront dans l’achat d'une montre GPS.

En guise de conclusion, je réunis ci-dessous tous les points positifs (+) et négatifs (-) que j'ai pu noter, par catégorie, au cours de mes tests.


Montre et ergonomie

+ Prix très compétitif (entre 90 et 200€)
+ Différentes versions, capteur cardio et lecteur mp3 en option
Design moderne, couleurs sympa
+ Fine et légère
+ Boîtier numérique détachable, bracelets interchangeable
+ Navigation intuitive grâce au pavé de contrôle

- Le bracelet en plastique dur ne me parait pas très solide
- Impossible de connecter ou recharger la montre sans séparer le boîtier du bracelet
- Pas compatible avec les capteurs d'autres constructeurs (Garmin)


Connection

+ Très rapide et entièrement automatique avec le PC
+ Sauvegardes des activités sur le disque dur
+ Mises à jour firmware et QuickGPS automatiques à chaque branchement

- Il faut une puce bluetooth de version 4.1 ou supérieure (modèles récents) pour connecter le smartphone
- Câble propriétaire, on ne peut pas charger la montre avec un câble standard, style micro-usb


Activités

+ Écran très lisible, même par fort ensoleillement
+ Donnée principale affichée en gros, bon contraste blanc sur noir
+ Deux valeurs secondaires paramétrables, même en cours d'activité
+ Signal satellite, rythme cardiaque et niveau de batterie affichés en haut, quelque soit l'écran
+ Rétro éclairage par simple apposition de la paume sur l'écran, aucun bouton à presser, s'éteint au bout de quelques secondes

- On ne peut pas paramétrer la notification des kilomètres
- Impossible de démarrer une activité sans avoir trouvé le signal satellite
- Impossible d'effacer d'anciennes activités sans passer par l'ordi
- Seulement trois informations affichées à la fois
- Impossible de désactiver les écrans qui ne nous intéressent pas
- Pas d'écran de résumé à la fin de l'activité, il faut aller le chercher dans l'historique
- Peu d'options disponibles en cours d'activité


Navigation

+ Mode très pratique, on peut créer ou exporter des routes à suivre et visualiser notre progression en cours d'activité
+ Affichage minimaliste avec juste l'essentiel
+ Trois niveaux de zoom prédéfinis
+ Point de départ et d'arrivée affichés, on ne peut plus se perdre !
+ Boussole physique
+ Permet de revenir rapidement à notre point de départ

- Pas de navigation comme sur un GPS classique (e.g.: "dans 100m tournez à gauche avant le ravin")
- Pas de notification quand on s'éloigne de la route à suivre
- Pas de carte du terrain affichée ou des chemins environnants
- Légende très approximative, difficile d'estimer les distances


Autonomie

+ Plusieurs options désactivable pour optimiser la batterie
+ Recharge rapide

- Ne tient pas ses promesses, bien en dessous de l'autonomie indiquée par le constructeur
- Pas de mode Randonnée comme sur le modèle Adventurer, qui offre une autonomie de 24h en réduisant les points enregistrés
- Mode nuit très gourmand, à désactiver absolument !


Plateforme TomTom Sports et appli mobile

+ Simple et agréable, style cartoon, va droit à l'essentiel
+ Regroupe et compare toutes les activités en un clic
+ Palette de couleurs bien choisie, bonne lisibilité
+ On est pas encombré par une tonne d'informations superflues
+ Quelques bonnes idées, comme comparer les activités à des courses célèbres

- Tableau de bord un peu méli-mélo, écrans pas paramétrable
- Interface s'adressant plus aux coureurs occasionnels qu'aux professionnels
- Certaines informations sont un peu confuses


Capteur cardio au poignet

+ Confortable, plus besoin de porter une ceinture thoracique
+ Valeur au repos très précise
+ Valeur en course correcte, si l’allure constente
+ Retrouve rapidement le signal en cas de perte
+ Rythme moyen indiqué en fin de course proche de la valeur d'un capteur thoracique

- Beaucoup moins précis lors d’un changement d'allure
- Met un certain temps à enregistrer le changement de rythme
- Valeur max influencée par la moyenne, 10 à 20 battements en dessous du pic réel
- Le capteur doit être en contact avec la peau, ne fonctionne pas par-dessus un vêtement
- Draine la batterie qui perd 1 à 2h d'autonomie


Puce GPS

+ QuickGPS efficace, la montre trouve le signal satellite en une dizaine de secondes
+ Tracé précis dans les lignes droites
+ Corrige rapidement une erreur de trajectoire

- Tracé arrondi et peu précis dans les virages
- Recherche du satellite très lente (plusieurs minutes) sans le QuickGPS à jour


Entraînement et objectifs

+ Une myriade d’entraînements disponibles d'un simple clic
+  Travail fractionné par intensité et zones cardiaques
+ Exercices paramétrables ou créables de toute pièce
+ Affichage clair de l'objectif à atteindre et de la zone de travail
+ Résumé de fin d'exercice
+ Visualisation du travail sur l'interface PC ou mobile

- Aucune notification si l'on ne suit pas l'exercice correctement
- Beaucoup d'entraînements reposent sur le cardio poignet qui n’est pas très précis



Pour conclure ce roman, je dirais que je suis plutôt satisfait de mon achat. La TomTom Runner 3 est une montre d'entrée de gamme très compétitive et qui tient bon nombre de ses promesses. On pourra lui reprocher principalement son autonomie en dessous de celle indiquée par le constructeur, ainsi qu'un capteur cardio au poignet qui n'est pas des plus précis. En revanche, elle offre des options avancées, comme la Navigation, que l'on ne retrouve normalement que sur les modèles haute de gamme. La plateforme TomTom Sports est conviviale et continue de se développer pour fournir toujours plus de contenu, même si elle s'adresse essentiellement à des coureurs amateurs.

Je conseille donc cette montre à tous les coureurs ayant un petit budget (en dessous de 200€) et qui ne pratiquent pas d'entraînements rigoureux requérant un capteur cardiaque très précis. Le cas étant, on pourra toujours y coupler un capteur externe. Quant à l'autonomie, espérons que le constructeur saura optimiser l'usage de la batterie et proposer des mise à jour moins gourmandes.

En attendant, bon vent, je m'en vais profiter du soleil avant l’autom-tom !
Ouf… 117 pages que j'essaie de la caser celle-la ;)


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